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Les 5 erreurs les plus courantes quand on débute dans le vin (et comment les éviter)

Posted in Edito

Faut-il forcément aimer les vins rouges tanniques pour être un vrai amateur de vin ? Faut-il boire uniquement des grands vins ? Beaucoup de questions se présentent et se mélangent aux préjugés quand on débute dans la découverte du vin. C’est un monde très intimidant avec beaucoup de personnes sûres d’elles qui ont beaucoup d’idée. Mais beaucoup d’amateurs se sont construits sur de fausses idées. Alors ne le reproduisez pas !

Erreur n°1 : Choisir un vin uniquement en fonction du prix

Pas assez cher mon fils, disait la publicité. Et c’est une tentation assez classique de penser que plus un vin est cher, meilleur il sera.
Ou à l’inverse, éviter les bouteilles à moins de 10 € en croyant qu’elles sont forcément mauvaises. En réalité, le prix ne reflète pas toujours la qualité du vin, surtout quand on débute. Lors de ma visite de la cave Nerot, la propriétaire expliquait clairement que le prix de son vins à 5€ la bouteille correspondait à la perception des consommateurs pour son appellation.
Certains domaines peu connus, dans des appellations discrètes, proposent d’excellents vins à prix doux. Par exemple, un Côtes-du-Rhône bien fait peut être bien plus plaisant qu’un Bordeaux générique hors de prix.

bouteilles de vin sans étiquettes

Comment éviter cette erreur ?
Apprenez à repérer les bons rapports qualité-prix. Les cavistes sont souvent des alliés précieux car ils connaissent leurs vins et peuvent vous orienter selon vos goûts et votre budget. Et n’hésitez pas à explorer des appellations moins « tendance » comme le Languedoc, le Beaujolais ou les vins de Loire.

Erreur n°2 : Croire qu’il faut absolument aimer le vin rouge pour « s’y connaître »

Dans l’imaginaire, le vin rouge est le plus noble. « Tu n’aimes pas le rouge ? Tu n’es pas un vrai amateur… » Ce genre de remarque peut vite décourager. Pourtant, apprécier le vin ne veut pas dire aimer tous les vins, et encore moins se forcer à boire des rouges puissants dès le départ.
Le vin blanc, souvent jugé à tort plus simple ou « féminin », peut offrir une palette incroyable d’arômes : agrumes, fleurs, fruits exotiques, minéralité… Quant aux rosés, bien choisis, ils sont idéals pour des moments conviviaux. Sans parler des effervescents comme les crémants ou les champagnes bruts.

Comment éviter cette erreur ?
Commencez par ce qui vous plaît. Un vin rouge léger (comme un Pinot noir ou un Gamay), un blanc sec et fruité (type Sauvignon ou Muscadet), ou un rosé d’été : tout est bon pour apprendre, tant que le plaisir est là.

Erreur n°3 : Ne pas faire attention à la température de service

Un bon vin mal servi peut devenir banal, voire désagréable. Trop froid, il perd ses arômes. Trop chaud, l’alcool domine. La température joue un rôle essentiel dans la dégustation, et pourtant, elle est souvent négligée.Un vin rouge jeune et fruité servi à 20°C (température ambiante) peut sembler lourd. Un blanc aromatique glacé perdra toute sa finesse.

Comment éviter cette erreur ?
Voici quelques repères simples :

  • Rouge léger : 14-16°C
  • Rouge charpenté : 16-18°C
  • Blanc sec et fruité : 8-10°C
  • Blanc moelleux ou liquoreux : 6-8°C
  • Rosé : 8-10°CEffervescent : 6-8°C

Pas besoin de thermomètre : sortez les rouges du placard un peu avant le repas et mettez les blancs/rosés au frais 2h à l’avance (ou 15-20 min au congélateur si besoin). Et pensez à carafer les rouges jeunes pour les aérer !

Erreur n°4 : Penser que tous les accords mets-vins sont rigides et figés

Vous avez sûrement entendu dire que « le fromage va avec le vin rouge » ou que « le poisson, c’est forcément du blanc ». Ces règles rigides sont dépassées ! Certes, il existe des accords classiques qui fonctionnent bien, mais le goût reste une affaire personnelle.
Par exemple, un chèvre frais s’accordera bien mieux avec un Sauvignon blanc de Loire qu’avec un rouge tannique. De même, un vin rouge léger peut très bien accompagner un plat de poisson bien cuisiné.

Comment éviter cette erreur ?
Osez tester ! Un plat sucré-salé peut être délicieux avec un vin moelleux. Un plat épicé aime les vins souples, fruités. Retenez ceci : le meilleur accord, c’est celui qui vous plaît à vous.

Etiquette Romanee Conti

Erreur n°5 : Se fier uniquement à l’étiquette ou au marketing

Une belle étiquette ne garantit pas un bon vin. Certaines bouteilles misent tout sur le packaging ou des mentions vagues comme « cuvée spéciale », « réserve du domaine », « vin d’exception »… sans que cela reflète réellement la qualité du contenu.
À l’inverse, des vins sobres, voire un peu rustiques d’apparence, peuvent être de vraies pépites.

Comment éviter cette erreur ?
Apprenez à lire les éléments clés sur l’étiquette :

  • L’appellation (AOC, IGP…)
  • Le millésime (l’année de récolte)
  • Le nom du domaine ou du vigneron
  • La région de production

Et surtout, ne vous fiez pas qu’à l’apparence. Demandez conseil, essayez, notez vos impressions. Un carnet de dégustation personnel, même simple, est un excellent moyen de progresser.

Faire des erreurs quand on débute dans le vin, c’est normal. L’important, c’est d’apprendre en goûtant, d’écouter son palais, et de ne jamais se sentir obligé d’aimer tel ou tel vin pour « bien faire ». Le vin est un univers de plaisir, de partage et de découverte.
En évitant ces 5 erreurs fréquentes, vous ferez déjà un grand pas vers une dégustation plus sereine, plus curieuse… et surtout plus personnelle.
Alors, à vos verres ! Et si vous avez déjà commis (ou évité) certaines de ces erreurs, partagez vos anecdotes en commentaire — c’est comme ça qu’on progresse, ensemble.

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