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Ca gèle dans les vignes

Posted in Edito, and Régions et terroirs

grappes de raisins sur vigneL’actualité en fait l’écho chaque jour, les aléas de la météo ont de graves répercutions sur les vignes. Aujourd’hui je ne ferai qu’un petit article pour en faire le tour.
Comme l’an dernier, le gel intervient après une période de douceur printanière. Ce gèle détruit une partie des récoltes. L’an dernier cette destruction a été très compliquée pour les professionnels qui ont vu leur production et leurs revenus partir en fumée. Si le scénario se reproduit, il sera difficile pour les vignerons de maintenir leur activité.

Dans la mesure où il existe des assurances pour couvrir les pertes agricoles (et viticoles), Il n’y aura de prise en charge par l’Etat qu’en cas de gel touchant directement les ceps et nécessitant un replantage. Seulement, faire marcher des assurances à un coûts sur les années suivantes. Donc les exploitants se mobilisent pour atténuer au maximum

Combattre le gel des vignes

Combattre le gel ? Quel drôle d’idée. Mais c’est effectivement la seule chose à faire. Le gel n’est pas forcément la pire chose qui puisse arriver. Le problème est surtout de combattre ce qu’amène le gel. Par exemple, au levé du soleil, ce qui est dangereux pour le raisin, c’est l’eau qui se liquéfie et qui va faire un effet loupe sur les grains. Du coup, les grains « cuisent ».

Que ce soit du côté de Montlouis ou dans le Bordelais, plusieurs exploitations ont eu recours aux hélicoptères. Le but est de brasser l’air « chaud » de faible altitude pour le rabattre vers le sol. C’est le brassage d’air le moins coûteux !environ 250€ de l’heure tout de même). Il existe aussi des méthodes à base d’éolienne mais qui sont beaucoup plus onéreuses.

Il est aussi possible de recourir à des bougies ou chaufferettes pour les petites parcelles. Elles sont assez efficaces car elles relèvent les températures de 4 à 5°C. Ce fut l’une des techniques utilisées la semaine dernière dans le Sancerrois.
Dans le même esprit, les vignerons ont aussi recours à la paille brûlé. C’est ce qu’on a pu voir cette semaine à Savigny les Beaunes par exemple. Il y a un double effet « Kisscool » car la paille, en brûlant, crée un écran de fumée limitant les effets des premiers rayons de soleil.

Une vigne plantée face à la mer à Boulogen Sur Mer

La semaine dernière, de nombreux vignerons de Chablis ont eu recours à l’aspersion. Ca consiste à arroser directement une vigne afin de créer une couche de glace qui protègera les bourgeons et les organes de la vigne. Cette méthode permet de limiter aussi la chute de température en créant une barrière thermique

C’est à peu près tout ce que j’avais à exposer et j’espère que vous comprenez les enjeux du moment. Est-ce que ça aura un impact sur la qualité du vin ? Tout dépendra de l’ensoleillement suivant, mais si les quantités sont faibles, il est fort possible que ça se ressente à l’achat. Vous me suivez ?

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