Il est souvent compliqué de s’y retrouver. Les termes au niveau du bio et du vin naturel se cumulent et apporte de la confusion. Je te propose de faire un petit tour d’horizon de ces différentes méthodes.
Vin biologique – vin bio

Il est un peu délicat d’utiliser le terme bio dans le domaine du vin. Il n’existe pas de règlementation internationale pour figer les règles. En effet, les règlementations européennes, nord-américaines ou océaniennes diffèrent en matière de certification. L’un des points particuliers est qu’aux États-Unis, les domaines viticoles doivent renoncer à l’utilisation de dioxyde de soufre dans le processus de vinification. Le souffre est un agent de conservation qui empêche l’oxydation du vin et la refermentation en bouteille. C’est un procédé qui est utilisé depuis la Rome antique. Lorsque ce conservateur est utilisé, tu dois avoir la mention « contient des sulfites » sur l’étiquette. Ce qui est réellement essentiel pour celui qui se préoccupe des produits chimiques contenus dans son verre, c’est que le vignoble soit exploité selon des pratiques biologiques: pas de pesticides, pas d’engrais chimiques ni d’herbicides. Du moins, c’est la conception européenne qui n’interdit pas l’utilisation du souffre.

Biodynamique
L’approche biodynamique de la viticulture considère la vigne comme un tout écologique: pas seulement des rangées de vignes, mais le sol qui les recouvre et les autres espèces de faune et de flore de la région, se développant de manière interdépendante. Cependant, la biodynamie se distingue de l’agriculture biologique par sa conviction que l’agriculture peut être adaptée aux forces spirituelles du cosmos. Cela pourrait signifier lier la récolte aux phases de la lune ou enfouir le fumier de vache dans une corne de vache durant l’hiver, le déterrer au printemps, diluer le fumier vieilli dans 34 litres d’eau, puis pulvériser le mélange sur le vignoble… Mais quels que soient ses aspects les plus insolites, l’intense attention que la biodynamie oblige les producteurs à payer dans le vignoble ne peut être que bonne. Car dans la pratique, les aspects les plus ésotériques sont mis de côté. Il s’agit de respecter la plante dans son environnement en protégeant le tout afin d’obtenir des produits plus sains et respectueux.

Vins « naturels » et à faible intervention
Le terme «vin naturel» n’a pas de définition légale, mais fait largement référence aux vins élaborés sans rien y ajouter ou y soustraire dans la cave. Attention à ne pas confondre avec les Vins Doux Naturels (VDN) qui ne sont pas sur cette philosophie. Il n’y a pas d’additifs, pas de produits chimiques, pas de soufre, aucune filtration, pas de levures de culture, rien. On s’approche beaucoup de la culture en biodynamie. En théorie, les vins naturels sont plus vivants, moins manipulés. Dans la pratique, le respect absolu de la philosophie l’emporte parfois sur l’attrait réel : certains vins naturels sont véritablement délicieux alors que d’autres sont tout simplement bizarres. Mais la passion derrière le mouvement rend le monde du vin naturel difficile à ignorer. Au mieux, ces vins peuvent être palpitants. Il faut juste être conscient du caractère imprévisible de ces derniers. A la différence de la culture en biodynamie, il n’y a pas de croyance attachée, juste une recherche du naturel.

La recherche de plus de naturel pousse parfois les marketeurs à utiliser des termes très proches de ceux qui sont présentés ici. Il faut toujours rester prudent sur le contenu de ces vins.
Explications très claires sur le vin naturel et le vin bio… des fois on s’y perd.
Merci. Ce commentaire de l’un de mes podcasteurs préférés me fait chaud au cœur.
[…] les problèmes que rencontrent les internautes. Je l’utilise peu pour ce site, mais pour le blog de vulgarisation sur le vin, j’y trouve les questions que je ne me pose plus mais qui sont toujours sans […]
[…] si j’ai déjà écrit sur le vin bio, il est important de refaire le point. Le bio, c’est avant tout une idée d’un mode de […]