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Comment fait-on du whisky ?

Posted in Dégustations

Je ne m’intéresse pas uniquement au vin et il en est certainement de même pour vous. Il y a un alcool avec lequel j’ai toujours eu beaucoup de mal et qui pourtant renferme beaucoup de mystère : le whisky. Pendant un temps, c’était l’alcool de nos pères. Et en boire faisait de nous des adultes. Pour ma part, je n’aimais pas ça, et c’est pourquoi je le coupais au soda. Au delà de ces considérations personnelles, je vous propose de venir avec moi à la (re)découverte de ce spiritueux.

le mot whisky est écris sur un fut en bois

Principe de distillation

Il s’agit ici d’aborder les grands principes de la distillation et pas forcément de dresser un tableau exhaustif des méthodes régionales.Le whisky est une eau-de-vie qui est obtenue par distillation de céréales. La distillation ne peut pas se faire directement, il est nécessaire de passer par une étape de fermentation de ces céréales.Les principes de base de la distillation du whisky ont très peu changé au cours des siècles passés. Seulement trois ingrédients de base sont nécessaires :

  • de l’eau
  • des céréales
  • des levures.

Le processus comporte habituellement cinq étapes: maltage, brassage, fermentation, distillation et maturation.

Les étapes de l’élaboration du whisky 

La fabrication du whisky suit donc toujours les mêmes étapes quelque soit la région de production.

ensemble de bouteilles d'alcool dans un bar

Étape 1 – Le maltage

L’orge contient de l’amidon et c’est cet amidon qu’il faut convertir en sucres solubles pour fabriquer de l’alcool.
Pour que cela se produise, il faut que l’orge subisse une germination qui libèrera l’amidon. Cette première partie de la production est appelée le maltage. Chaque distillateur utilise le type d’orge qu’il veut, mais il lui faut un type produisant des rendements élevés en sucre soluble. L’orge est trempée pendant 2-3 jours dans de l’eau tiède puis étendu à une température constante. Lorsque l’orge commence à tirer, il faut arrêter la germination en la séchant dans un four. Traditionnellement, la tourbe est utilisée pour alimenter le four. Le type de tourbe utilisée et la durée de séchage (exposé dans la fumée de tourbe) peuvent influencer le goût de l’alcool final. L’orge s’appelle maintenant du malt. Il est nettoyé puis broyé dans une minoterie.

Étape 2 – Le brassage

brassage du whisky dans un mash tun

Le malt, qui est moulu, est appelé grist (malt broyé). Le distillateur doit maintenant y ajouter de l’eau tiède pour commencer l’extraction des sucres solubles. L’eau provient normalement d’une source pure, fiable et locale. Cette eau peut influencer le goût final car elle peut contenir des minéraux. La combinaison liquide de malt et d’eau s’appelle le mash. Il est placé dans un grand récipient appelé mash tun (cuve d’acier fermée) et agité pendant plusieurs heures.
Au cours de ce processus, les sucres contenus dans le malt se dissolvent. Le liquide résultant est appelé du moût. Ce processus est effectué plusieurs fois et la température de l’eau est augmentée à chaque fois pour extraire le maximum de sucre. Seul le moût des deux premières fois est utilisé. Le dernier est remis dans le prochain lot de nouveau grain.

Étape 3 – La fermentation

Le moût est refroidi et puis passé dans de grands réservoirs appelés washbacks. Ils sont peuvent être en bois ou en acier inoxydable.
La levure est ajoutée et la fermentation commence. La levure transforme les sucres présents en alcool. Comme dans le cas de l’orge et de l’eau, le distillateur choisira avec soin la souche de levure qu’il utilise. La fermentation prend environ 48 heures pour suivre son cours naturel, bien que certaines distilleries laissent plus de temps afin de créer les caractéristiques supplémentaires dont elles ont besoin. Le liquide à ce stade s’appelle le wash et a une faible teneur en alcool, un peu comme la bière ou le vin. Vous pouvez encore en faire de la bière à ce stade. Pour ce faire, il faudra le brasser et non le distiller comme dans l’étape suivante.

Alambics en série dans une grande distillerie de whisky

Étape 4 – La distillation

J’avais déjà abordé le principe avec le cognac. En Écosse, le wash est traditionnellement distillé deux fois. En Irlande, il est distillé trois fois. Ailleurs, j’ai l’impression que c’est deux fois en général.
Les alambics sont fabriqués en cuivre. La raison est multiple. C’est un fongicide naturel et c’est le meilleur matériau pour extraire les impuretés du spiritueux pendant la distillation. L’alambic se présente sous la forme d’une cuvette à la base qui s’élève au sommet du cou. (voir l’image ci-dessus). En général, tous les alambics reprennent le même aspect. Mais des alambics plus grands avec des cous plus longs donneront un spiritueux plus fin et plus léger.
Les alambics ont tendance a être utilisée en tandem.
Dans le premier, plus grand, le wash est chauffé au charbon, au gaz ou à la vapeur. Le liquide se vaporise et monte dans l’alambic jusqu’à atteindre le cou, où il se condense. La température doit vraiment être maitrisée à 95°C. C’est du low wine. Il est concentré à 21%.

Ce résultat est passé dans un second alambic plus petit. Le liquide du début de la distillation (foreshots) a un taux d’alcool très élevé et est très fort. Le liquide de la fin (feints) est faible en alcool mais toujours aussi fort. Ce n’est que l’alcool du milieu, le cœur de la distillation, qui est utilisé. Comme il est en général assez fort, il est ramené à 64% par ajout d’eau.

ieillissement du whisky en fûts de chêne

Étape 5 – Le vieillissement

Le spiritueux est alors mis dans des fûts de chêne et stocké. Les types les plus courants de fûts de chêne sont ceux qui étaient auparavant utilisés dans les industries du bourbon américain et du sherry espagnol.
Il doit vieillir dans ces fûts pendant au moins trois ans avant de pouvoir être appelé whisky en Écosse. Au cours du vieillissement, les arômes se combinent aux composés naturels du fût de bois, ce qui confère au whisky ses arômes et son arôme caractéristiques.
Le bois est poreux et, au fil du temps, il sera au contact de l’air ambiant dans lequel il est stocké. Cela donnera également au whisky des caractéristiques uniques. Si les installations de stockage de la distillerie sont situées au bord de la mer, sur une île ou au milieu des Highlands, la qualité de l’air, la température et l’humidité seront différentes et influeront sur le produit final.

Voici pour un petit voyage dans l’univers de whisky. J’y ai appris beaucoup et j’ai fait quelques dégustations. J’avoue avoir apprécié l’expérience.
Si le sujet vous intéresse toujours, il y a un très bon podcast qui s’appelle Sky Is The Limit.
Comme toujours, laissez moi un commentaire surtout si j’ai fait des erreurs dans mon interprétation du processus. Je serai toujours heureux de vous répondre et de corriger mes erreurs

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