Les magasins et les marchés bios se développent de plus en plus en France. En même temps, les vins bios progressent sur le marché du vin. Mais un tabou dans le domaine du vin est bien présent, celui des pesticides. Est-ce qu’il y a des pesticides ? Est-ce dangereux ?
Des faits inquiétants
La viticulture consomme 20% des pesticides utilisés en France pour 30% des terres agricoles. Que ce soit pour la vitiviniculture ou l’agriculture, la France est parmi les pays les plus consommateurs de produits pesticides. C’est en grande partie du au fait que la France est un grand producteur agricole et que la législation européenne est très ouverte en la matière.
Dans le livre « Le goût des pesticides dans le vin », 70 chefs et viticulteurs ont goûté des pesticides pour les reconnaître. Lors d’un test à l’aveugle, ces mêmes personnes ont identifié que le vin sans pesticide était meilleur. Cette étude a quelques biais mais la méthodes a été tout de même rigoureuse. Dans le même livre, les auteurs se sont livrés à une étude sur une centaine de bouteilles de consommation courantes courantes. Cette échantillon a aussi montré des concentrations trop élevées de pesticides, au-delà des concentrations légales de ce qu’on pourrait boire dans un simple verre d’eau.
Il ne faut pas non plus tomber dans le schéma inverse et se concentrer sur le bio. Car le bio utilise aussi des produits qui peuvent être dangereux pour l’Homme à trop forte dose, comme le cuivre. Le bio est effectivement une alternative aux pesticides mais t’exposes à d’autres choses. Et là encore quand j’en parle à un exploitant, il m’explique que le doses ne sont pas dangereuses pour l’Homme. En gros, c’est le même argument que ceux qui utilisent des pesticides, seul le produit est différent. OK, je me fais l’avocat du diable.
L’émission Cash Investigation a mis en évidence l’utilisation excessive notamment dans le bordelais. Les ouvriers agricoles ont reconnus avoir subit des gênes lors de l’utilisation de produits.
Il y a des collectifs qui se sont mis en place et les relevés de résidus dans ces régions d’utilisation intensive sont assez affolants dans les zones urbaines. Dans ces régions, les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et autres maladies dégénératives semblent être plus présentes. Même si je n’ai pas trouvé d’étude le confirmant et surtout des témoignages.
On en consomme toujours.
C’est un peu le problème, je sais que c’est mauvais mais je consomme toujours ce poison. Dans mon cas, il y a plusieurs raisons.
Je ne suis pas un drogué (alcoolique). Je consomme du vin modérément de temps en temps. Du coup, je choisi le vin que je souhaite consommer. Dernièrement j’ai acheté des bouteilles d’un domaine qui produit en agriculture raisonnée. Donc, je me montre vigilant sur ce que j’achète. Et en plus, je ne suis ni un grand fan de Bordeaux, ni de Champagne qui sont les régions les plus touchées.
Ensuite, toutes ces études sont des initiatives « personnelles ». Il ne s’agit pas de données officielles. Il faut les prendre comme des lanceurs d’alerte et pousser les politiques à s’en soucier. L’utilisation des pesticides est en large diminution mais encore trop utilisée. Le volume sur les vignes a été divisé par 3 depuis le début des années 90, d’après Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet.
Il y a aussi beaucoup de vignerons qui ne sont pas sur les volumes ou des marges affolantes. Ils ont le soucis de mieux travailler et de sortir un produit de qualité de leurs exploitations. Que ce soit en bio (labellisé), en raisonnée ou en biodynamie, les méthodes de viticulture sont en évolution.
Quelles alternatives ?
L’agriculture raisonnée est en pleine expansion. C’est un mode de culture qui est plus en adéquation avec les changements climatiques et les périodes de l’année. Ce n’est absolument pas du Bio, mais un mélange de techniques ancestrales et de modernisme. Ainsi les quelques producteurs que j’ai rencontré qui pratiquent cette agriculture utilisent des pesticides mais uniquement quand c’est nécessaire. Ils ne font pas de prévention avec les produits mais les utilisent si le temps le permet pour éviter l’évaporation du produit ou sa dissolution à cause de pluies par exemple. Les quantités sont
La biodynamie permet d’aller encore plus loin en considérant que pour chaque problème, la nature a elle-même une solution. C’est le choix fait par de grands domaines comme la Romanée-Conti.
Aidées par les scandales liés aux pesticides et à une prise de conscience collective sur les risques, ces techniques se développent de plus en plus. Mais elles nécessitent d’avoir des personnes qualifiées et une vraie volonté de travailler mieux. Les techniques se développent dans ce sens. Par exemple, en Gironde, une étude est menée en ce moment pour combattre le ver de la grappe. La méthode ? L’utilisation des chauves-souris, un prédateur naturel, qui sont présentent en nombre en Gironde.
En région nantaise, des exploitants utilisent une méthode de confusion sexuelle pour combattre les papillons. Ils envoient des phéromones de papillon femelle afin de désorienter ces derniers qui vont finir par mourir d’épuisement.
Il y a du mieux dans ce dossier. C’est un débat passionné et une bataille d’expert de la communication. J’ai tenté de rester objectif sur ce que j’ai trouvé comme information. Mais si tu as quelque chose à partager sur le sujet, les commentaires sont là pour toi. Je te met aussi les liens vers les livres dont je parle. Il faut les lire, ils sont très intéressants.
Bonjour,
J’ai un peu de mal à croire ce que je lis. Le vin est-il réellement le poison décrit ?
[…] Les pesticides se retrouvent aussi dans les bouteilles de vin. Le sujet est sensible depuis quelques mois. La prise de conscience est là, mais… Toutes les analyses de vins soumis à des pesticides ont démontré que les traces sont présentes dans les vins présentés au Consommateur, même s’ils ne dépassent pas les seuils maximum. La Champagne ou le bordelais sont des régions qui en utilisent énormément. Même si la dose est faible, sa fréquence de consommation est problématique, car ils contiennent des perturbateurs endocriniens par exemple. […]